Vue: Fake-It-Till-You-Make-It semble positivement bénin juxtaposé à la perte-est …

La récente condamnation d’Elizabeth Homes, fondatrice à perpétuité de la startup Theranos, pour tricherie, par un jury de San Jose fait froid dans le dos aux fondateurs de startups aux États-Unis, dont certains tentent allègrement leur chance, faisant le point sur le modèle de collecte de fonds le plus audacieux : faites semblant jusqu’à ce que vous le fassiez. Un escroc ne pousse pas l’enveloppe en prononçant le même mensonge plusieurs fois de peur d’être pris en flagrant délit par quelqu’un d’étrange ou de moins crédule.

Mais Elizabeth a eu le culot de persister avec son bluff suffisant et sa fanfaronnade selon laquelle les problèmes de dentition étaient traités tout au long des deux décennies où sa société essayait de perfectionner un engin capable de prélever une goutte de sang avec une piqûre et d’effectuer jusqu’à soixante-dix tests. en un tournemain, pour ainsi dire, accélérant ainsi le diagnostic et la médication. Les investisseurs en capital-risque et les investisseurs providentiels se bousculaient pour obtenir une partie de ses capitaux propres dans leur quête délirante d’un mirage.

De retour chez nous, en Inde, le modèle douteux de la collecte de fonds – la perte est un signe avant-coureur de profits – est moins audacieux et rusé, mais beaucoup plus effronté. Ce modèle, étrangement défendu par notre régulateur de marché, la SEBI, est plus dangereux que le modèle américain des startups car tandis que le modèle américain escroque les investisseurs en capital-risque aux poches profondes, le modèle indien cible les fonds communs de placement et les petits investisseurs pour lesquels il existe une réserve de 35 pour cent dans les introductions en bourse.

Certes, SEBI insiste sur les antécédents de bénéfices d’une entreprise souhaitant entrer en bourse, mais d’une manière à double prise, permet un accès sans entrave aux fonds publics si les fonds sont levés par la voie de la création de livres à 100 pour cent dans la conviction facile que si les institutions les investisseurs lèvent le pouce, les petits investisseurs n’ont aucune raison de s’opposer.

La pièce maîtresse, le livewire, de l’introduction en bourse 100% book-built est un banquier d’affaires dynamique. En effet, sa nomination est un passage obligé selon les normes SEBI dans un tel exercice. Dans le roman très instructif et vivant The Billion Dollars sure thing, Paul Erdman lance une pique aux banquiers marchands avec une histoire apocryphe d’un requin affamé nageant docilement devant un banquier marchand en train de se noyer en invoquant l’étiquette professionnelle – un requin ne peut pas nuire à un autre requin !! – pour ne pas faire un repas du banquier d’affaires qui se noie.

La légèreté mise à part, sur la scène indienne des introductions en bourse, c’est le banquier d’affaires jusqu’au bout. Mettez la main sur un bon et ingénieux banquier d’affaires et ce serait un jeu d’enfant est le refrain de ceux qui savent. Ainsi, l’exception à la règle du track record-of-profits est hélas devenue la norme. Quoi qu’il en soit, un moteur et un shaker aussi puissants devraient être conçus pour avoir un peu de peau dans le jeu. Cinquante pour cent de ses honoraires sous forme d’actions de la société, bloquées pendant au moins un an, plus une obligation de souscription substantielle répondraient aux fins de la justice et auraient un effet dégrisant sur les prix agressifs.

Il y a eu une clameur pour les réformes des introductions en bourse en Inde, mais ce que le SEBI a fait la semaine dernière en réponse était timide et éphémère. L’offre de vente (OFS) a été autorisée à se greffer sur les IPO à tel point qu’il s’agit invariablement d’IPO-cum-OFS. C’est la pire forme de conflit d’intérêts car elle encourage les promoteurs à fixer le prix de l’introduction en bourse de manière irréaliste et déraisonnablement élevée en collusion avec des banquiers d’affaires en vue de tirer profit de leur descente de cheval. Le SEBI a résolu ce problème partiellement et sans enthousiasme en permettant aux promoteurs de ne décharger que 50 pour cent de leurs avoirs grâce à ce ferroutage. Il aurait dû leur lire l’acte d’émeute – le désinvestissement ne doit se faire que par le biais de la plate-forme boursière, point final.

Son approbation continue et tacite de l’effronterie de la perte est un signe avant-coureur de profit est choquante. Le public doit être isolé des entreprises déficitaires. Pour être sûr qu’ils doivent encaisser des pertes dans la foulée, si une entreprise rentable dont ils sont déjà actionnaires connaît une mauvaise passe, les attirer dans une introduction en bourse avec un excédent de pertes équivaut à un mépris aveugle pour les finances tendres des petits investisseurs.

Inconsciemment, donc, en Inde, le public est jeté dans le rôle de capital-risqueur. Le SEBI en mai 2018 a brisé sans ménagement le filet de sécurité facultatif qu’il avait jeté pour les petits investisseurs en vertu desquels ils pouvaient obtenir le prix d’introduction en bourse qu’ils avaient payé des promoteurs sur un maximum de 1 000 actions si la fierté du marché tombait en dessous du prix d’introduction en bourse au cours de la six premiers mois après l’inscription. Il devrait le restaurer en le rendant obligatoire avec le banquier d’affaires qui monte lui aussi la garde avec le filet de sécurité aux côtés des promoteurs.

— S. Murlidharan est CA de formation et écrit sur les questions économiques, les lois fiscales et commerciales. Les opinions exprimées dans l’article sont les siennes.

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(Edité par : Ajay Vaishnav)

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