La scène d’une start-up belge appelle au «maintien de la vie» dans le contexte de la crise du COVID-19

Plus de 700 fondateurs et dirigeants de start-ups belges ont lancé un appel aux gouvernements fédéral et régionaux du pays pour qu’ils soutiennent les startups et les mises à l’échelle avec une aide gouvernementale supplémentaire afin d’éviter leur déclin pendant et après la pandémie de coronavirus.

La plupart des petites entreprises ne peuvent généralement compter que sur une poignée de clients et leurs réserves financières sont souvent minces, mais avec une activité commerciale limitée en raison de la crise, elles sont désormais confrontées à des menaces économiques pour leur existence.

«Les problèmes de liquidité auxquels fait face l’écosystème des startups sont causés par l’aversion au risque, l’incertitude et la peur inspirées par COVID-19. En conséquence, la majorité de nos startups et de nos scalqups voient des clients reculer, de nouveaux contrats reportés, des investisseurs et des financiers serrant les freins », ont averti les 15 initiateurs de https://supportourstartups.be/en/ dans un communiqué lundi (6 Avril).

«Le problème de liquidité va bientôt nuire à la compétitivité de notre startup et de sa montée en puissance dans une économie mondialisée en rapide évolution. Cela conduira à la dissolution presque complète de l’écosystème des startups belges », poursuit le communiqué.

Dans leur appel, ils ont exprimé leur appréciation pour les mesures déjà en place, comme le programme de 250 millions d’euros du gouvernement flamand pour accorder des prêts subordonnés aux startups flamandes, et ont exhorté les gouvernements bruxellois et wallon à envisager des mesures similaires.

En guise de solution, les initiateurs ont proposé une formule financière, qui obligerait à la fois les entreprises et l’État à partager la charge financière: lorsqu’une start-up (ou une extension) parvient à garantir 25% de ses besoins financiers dans le sous la forme d’un capital de prêt ou d’apport, l’État est censé accorder une garantie pour les 75% restants.

«Cela facilitera la tâche des startups et des mises à l’échelle pour résoudre rapidement les problèmes de liquidité», ont-ils suggéré. «Lorsque des investisseurs avertis se sont engagés à couvrir 25% des besoins de financement d’une startup / mise à l’échelle, le gouvernement a une solide preuve de viabilité. Il devrait être en mesure de fournir la garantie de l’État en quelques jours. »

Les initiateurs ont également souligné que bon nombre des start-up et des scale-up du pays sont devenues des moteurs d’innovation et d’importants créateurs d’emplois et ont proposé leurs services ces dernières semaines pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

Bingli, par exemple, a offert le premier triage des patients corona utilisant l’IA, tandis que UgenTec a pris des mesures pour accélérer et automatiser les processus de test. D’autres, comme DNAlytics, fournir des statistiques de contamination par municipalité.

« Plus de la moitié des start-ups numériques ont une durée de vie d’environ six mois en raison d’un manque de réserves financières », ont prévenu les entrepreneurs. «Le problème de liquidité affectera bientôt la compétitivité de nos start-ups. […] Cela conduira à la dissolution presque complète de l’écosystème des start-ups belges. »

L’appel des start-ups belges intervient après que la fédération technologique Agoria et Sirris aient précédemment lancé un appel similaire pour soutenir les startups flamandes.

Les représentants des start-ups belges pointent vers plusieurs autres pays européens, comme la France et l’Allemagne et bientôt les Pays-Bas, qui ont déjà pris des mesures financières pour aider leurs start-ups à se mettre en scène.

Dans toute l’Europe, la pression se fait sentir sur les gouvernements nationaux pour qu’ils fassent plus pour les entreprises numériques durement touchées.

Le gouvernement allemand a annoncé début avril, fournir à la scène des startups un ensemble d’aide de 2 milliards d’euros, en plus de la décision d’inclure des start-ups plus importantes dans le cadre de la liquidité Corona du pays avec une valorisation d’environ 50 millions d’euros.

Berlin a également envisagé un fonds à plus long terme de 10 milliards d’euros pour les plus grandes start-ups.

La France, quant à elle, a annoncé qu’elle déploierait un plan de soutien aux liquidités de 4 milliards d’euros pour les start-ups à la suite de l’épidémie de coronavirus, a déclaré fin mars le ministre Cédric O.

Le plan de liquidité des start-ups du gouvernement français devrait inclure un plan de refinancement à court terme (160 millions d’euros), le paiement anticipé de certains crédits d’impôt (1,5 milliard d’euros), le paiement accéléré des investissements déjà prévus dans le secteur ( 150 millions d’euros) et des garanties sur les flux de trésorerie (2 milliards d’euros).

«L’écosystème des startups belges appelle les ministres fédéral et régionaux de la Belgique à emboîter le pas et à soutenir nos startups et scalups via la garantie de l’Etat», ont conclu les entrepreneurs.

Santé, confiance et journalisme: un plan contre les coronavirus pour les médias

Dans cette lettre ouverte au président de la Commission européenne, les acteurs des médias et les experts, à titre personnel, ainsi que les députés européens et les anciens députés européens demandent à la Commission de soutenir la confiance dans l’action publique et d’aider à soutenir les médias en cette période de test.

L’économie belge au bord du gouffre

La vie publique étant suspendue et les entreprises jugées non essentielles ayant été contraintes de fermer jusqu’au 18 avril au moins, le nombre de personnes en chômage temporaire a plus que doublé en mars.

Jusqu’à 1 075 millions de personnes étaient enregistrées dans le système de chômage temporaire, a déclaré fin mars la ministre fédérale de l’Economie, Nathalie Muylle (CD&V).

Selon la dernière enquête de la Banque nationale de Belgique, quatre entreprises belges sur dix ont vu la majorité de leur chiffre d’affaires disparaître en raison de la crise en cours, tandis que la moitié d’entre elles signalent des problèmes de liquidité.

Les secteurs les plus impactés sont la restauration (-93%), les loisirs (-74%) et le commerce (-59%).

Au cours du week-end, la situation économique précaire a conduit l’agence de notation financière Fitch à faire passer les perspectives économiques globales de la Belgique de stables à négatives, mais a maintenu la note souveraine «AA-» du pays.

Les experts financiers s’attendent à ce que le taux d’endettement de la Belgique atteigne 108% du PIB cette année, contre 100% en 2019.

[Edited by Zoran Radosavljevic]

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