La semaine dernière, les investisseurs américains ont brutalement annulé les paris sur les chouchous des actions pandémiques comme Netflix et Peloton après que le premier a révélé que de nouveaux abonnés sur la plate-forme de streaming devaient arriver et le second a déclaré qu’il réduisait les coûts alors que la demande pour ses exercycles ralentissait. Le commerce pandémique est venu avec une date limite de vente. Pourtant, l’atterrissage brutal est une surprise alors que, selon certaines estimations, 40 % des employés de bureau américains travaillent toujours à domicile et que la vague Omicron pourrait retarder leur retour. D’autres actions à domicile comme Zoom et la société de signature numérique DocuSign ont connu une baisse plus progressive de leur valeur marchande, mais l’érosion a été considérable.
Alors que les dollars tourbillonnent hors du jeu pandémique et dans des secteurs abattus comme l’énergie, qui alimente les préoccupations inflationnistes aux États-Unis, Dalal Street a attrapé une partie de la nervosité. Les entreprises qui opèrent
, et la plate-forme d’assurance en ligne Policybazaar ont vu leur capitalisation boursière chuter précipitamment après des introductions en bourse très valorisées il y a moins d’un an. Le marché réévalue les startups qui ont poursuivi leurs clients au détriment du profit alors qu’un cycle de taux d’intérêt bénin approche d’un point d’inflexion.
Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a indiqué que le resserrement monétaire commencerait plus tôt que prévu. L’économiste en chef du FMI, Gita Gopinath, s’est dite préoccupée par la hâte excessive des banques centrales à rappeler leur soutien à la pandémie. En 2013, les marchés émergents comme l’Inde ont fait face au plus gros d’une « crise de colère » alors que la hausse des rendements des bons du Trésor américain a incité les investisseurs à liquider leurs avoirs offshore dans une fuite vers la sécurité. Gopinath soutient de manière convaincante que la pandémie a été particulièrement dure pour les pays à revenu intermédiaire et qu’ils ne peuvent pas se permettre une autre crise de colère des marchés qui fait grimper les coûts d’emprunt.