Pour de nombreux entrepreneurs, l’objectif d’une grande partie de leurs efforts pendant la phase de démarrage est simple : gagner suffisamment d’argent pour garder les lumières allumées pendant un mois de plus.
Mais alors que le monde est devenu de plus en plus interconnecté et que les malheurs de la société se sont simultanément accumulés, certains dirigeants de startups commencent à se demander si cette dévotion servile au capitalisme aux yeux froids peut être épanouissante.
« Rendre de la valeur aux actionnaires est le strict minimum que nous puissions faire », a déclaré la PDG de WinterWinds Robotics Inc., Valerie Eastman, lors de la table ronde « Startups as Agents of Change » lundi au cours du premier jour de la Longmont Startup Week annuelle.
Rendre le monde meilleur, même à petite échelle, devrait être intégré au tissu même d’une entreprise, a déclaré le fondateur de Robauto Inc., Jalali Hartman.
Les fondateurs ont tout intérêt à se poser plus fréquemment des questions « pourquoi ». Si la réponse à la question « Pourquoi démarrez-vous une entreprise ? » est simplement de gagner autant d’argent que possible, ce n’est peut-être pas l’idée à poursuivre.
L’avantage sociétal ne doit pas être discuté uniquement lors du lancement d’une entreprise, a déclaré Jennifer Ferguson, fondatrice de Bricks Retail & Wonder Tours. Il est tout aussi important de garder à l’esprit la mission plus vaste à mesure que l’entreprise se développe et que le temps et l’attention du fondateur sont sollicités.
« C’est à plus long terme que nous voyons les grands impacts », a-t-elle déclaré.
Les startups sont particulièrement bien adaptées pour résoudre les problèmes nouveaux ou émergents dans la communauté, a déclaré Caleb Eastman, directeur de la technologie de WinterWinds Robotics.
Contrairement aux grandes entreprises, qui « ne pourront pas faire pivoter toute leur organisation si elles voient un besoin dans le monde », les startups présentent souvent un « très petit groupe de personnes nécessaires pour prendre de grandes décisions », a-t-il déclaré.
Un obstacle majeur pour les entreprises qui tentent de faire passer les personnes (ou les animaux ou l’environnement) avant les bénéfices est la collecte de fonds, selon les panélistes.
« Chaque chose va jouer contre vous », a déclaré Eastman. « Il n’y a pas vraiment de place dans une société capitaliste pour les entreprises axées sur le bien. Peut-être qu’il n’y a pas de « pas de place », mais c’est difficile. »
Les alternatives aux sources traditionnelles de financement par capital-investissement pour les startups aux ambitions sociétales élevées incluent des organisations gouvernementales telles que la National Science Foundation ou le National Institute of Standards and Technology, dont le siège est à Boulder, a-t-il déclaré. De plus, de nombreuses grandes entreprises ont des branches de capital-risque dérivées qui se consacrent à l’investissement dans des startups s’attaquant à un certain nombre de problèmes mondiaux.
« Le plus important, c’est de ne pas abandonner », a déclaré Eastman.
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