Éditorial : Défense des non-startups


Le maigre financement et le labyrinthe bureaucratique font du programme de démarrage de la défense du Centre un échec

AuteurTelangana TodayPublié : 19 juillet 2021  12:02 am

Bien que ce soit une bonne idée, l’initiative de démarrage de la défense du Centre, visant à encourager les projets technologiques commerciaux à fabriquer des prototypes de défense, n’a pas décollé. Il rejoint la longue liste d’initiatives victimes d’une bureaucratie étouffante. L’iDEX, initié par la Defense Innovation Organization (DIO) du Department of Defense Production (DPP), n’a pas livré un seul prototype au cours des trois dernières années. Le maigre financement et le labyrinthe bureaucratique sont les raisons de son échec. Le gouvernement avait organisé plusieurs séries de défis de démarrage et sélectionné 84 joueurs, mais rien n’a décollé jusqu’à présent. Étant donné que l’accord iDEX (Innovations for Defense Excellence) ne garantit pas l’approvisionnement, les startups sélectionnées sont laissées de côté et n’ont aucune incitation à développer des idées innovantes. Outre un financement insuffisant, les changements fréquents et soudains des modalités du programme s’avèrent être un frein. L’une des modifications de l’accord, intervenue unilatéralement par DIO à la mi-2020, visait en effet un meilleur contrôle de la propriété intellectuelle (PI) des startups sélectionnées. Bien que le programme ait été lancé en grande pompe pour trouver des solutions de défense créatives pour les forces armées et pour favoriser l’autonomie, il n’a pas réussi à produire des capacités de défense significatives tandis que ceux qui ont été choisis pour les subventions ont trouvé les termes du programme frustrants. Les startups sélectionnées reçoivent une subvention conditionnelle pouvant aller jusqu’à Rs 1,5 crore. Sur ce montant, seulement 10 % sont versés d’avance, le reste étant versé en plusieurs versements en fonction des jalons atteints liés au développement du prototype.

Dans une poursuite à forte intensité de recherche et de capital comme la conception et le développement de la défense, cette structure n’est guère idéale. Il est nécessaire d’augmenter la taille de la subvention à au moins Rs 5 crore. En outre, des mesures doivent être prises pour rendre la subvention plus facilement accessible aux startups prometteuses, aux petites et moyennes entreprises et aux innovateurs individuels. Même si les startups sont aux prises avec des problèmes de financement, elles doivent également faire face aux demandes en constante évolution des forces armées. Souvent, les startups disent que les forces armées ont fait des allers-retours dans la définition du défi à résoudre. Cela provoque un retard dès le départ. Le mandat d’iDEX est de superviser le développement de prototypes. La question de savoir si ces prototypes seront finalement intronisés dans les forces armées n’est pas claire. En conséquence, l’engagement du gouvernement envers le programme devient douteux. L’initiative iDEX s’inspire d’un programme similaire — Defense Innovation Unit (DIU) — lancé en 2015 par le département américain de la Défense. Contrairement au maigre financement en Inde, le budget de recherche et développement du DIU pour l’année se terminant en septembre 2021 était de 66,9 millions de dollars. Près de la moitié de toutes les startups travaillant avec DIU reçoivent une subvention de 1 million de dollars.

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